L’intelligence artificielle et la cryptomonnaie

Même si l’on conçoit mal d’éliminer le jugement humain de la gestion des entreprises, l’intelligence artificielle permet dans de nombreux cas de prendre des décisions plus rationnelles et moins coûteuses. L’IA a toujours besoin d’une énorme réserve de données afin de mieux performer. Son utilisation par les entreprises pour moderniser leurs pratiques financières se répand de plus en plus. Pour l’instant l’IA séduit beaucoup dans le domaine des cryptomonnaies, notamment pour développer des logiciels capables de simuler le trading algorithmique.

Au moyen du trading haute fréquence (HFT) qui repose sur l’analyse d’indicateurs techniques sur plusieurs bourses, l’IA peut répondre aux transactions en mouvement de façon plus rapide que le reste du marché. L’IA peut également faciliter les échanges automatisés via une API connectée aux principaux services de crypto-échange. Paramétrable directement par les traders, l’IA pourrait adapter les transactions selon les indicateurs choisis précédemment.

Beaucoup de traders en cryptomonnaies utilisent des signaux d’achat ou de vente pour gérer leurs portefeuilles. Avec la multiplication des monnaies et l’essor du marché, il devient de plus en plus difficile pour les analystes techniques, de suivre les évolutions. Certains traders manquent des opportunités de trading à cause du  trop grand nombre de cryptomonnaies à analyser.

On estime que l’IA représentera un marché d’une valeur de près de 4 trillions de dollars d’ici 2022 (cabinet d’étude Gartner). Le marché de la blockchain, quant à lui, est estimé à 23 milliards de dollars d’ici 2023. Ce n’est pas étonnant lorsque l’on sait que la stratégie des entreprises consiste à investir de plus en plus dans ces 2 domaines.
Selon le cabinet Mckinsey : « 48% des entreprises ont déjà déployé des solutions intégrant de l’IA et 78% des entreprises souhaitent continuer d’investir dans cette technologie. »

La technologie devient un enjeu plus que stratégique pour les entreprises (selon une étude PWC, 84% des entreprises observent les possibilités offertes par la technologie). Mais il s’agit de préciser un autre enjeu : celui de la Data. En effet, une IA a besoin de recueillir des données afin de nourrir son continuel apprentissage. Quant à la blockchain, c’est une technologie de stockage et de diffusion de données de façon cryptée. Si l’on combinait les deux, on assisterait à l’émergence de banques de datas open source qui pourraient accélérer l’apprentissage des IA.

Ce que pourrait apporter la blockchain à l’IA, c’est aussi une puissance de calcul beaucoup plus importante. Le blockchain et sa solution de stockage décentralisé simplifie grandement la tâche aux structures : plus besoin d’énormes data centers locaux. Et si l’on pousse le résonnement plus loin, en y ajoutant l’IoT (les objets connectés) et la 5G, cela ouvre d’autres possibilités : le partage d’informations entre objets connectés, avec la blockchain comme gestionnaire d’infrastructure, l’IA pourra faire office d’un excellent manager.

Cependant, il reste encore beaucoup de travail à accomplir afin de perfectionner ces nouvelles technologies. Avec la multiplication des systèmes utilisant la blockchain, les transactions peinent à suivre. L’autre enjeu majeur, c’est la protection des données personnelles (RGPD) et le traitement de ces dernières par une intelligence artificielle. Des entreprises comme Cortex et Peculium sont déjà cités pour avoir développés ses technologies complémentaires. Elles ont respectivement annoncé le lancement d’un réseau d’applications IA décentralisées et l’utilisation d’IA pour optimiser le trading de cryptomonnaies. 

Ces 10 dernières années ont vu le développement de ces technologies de manière indépendante; la conjugaison de leurs efforts devrait permettre à ces entreprises de franchir une nouvelle étape dans leur manière de se développer…

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Adrien Astierperet
Adrien Astierperet
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